Le travail à distance augmente la productivité des cadres, mais accroît aussi leur fatigue. Ainsi que la pression sur les collaborateurs et sur les dirigeants, selon un sondage d’Adecco international.
La productivité des cadres augmente avec le télétravail, les burn-out aussi. Le télétravail est plébiscité par les salariés, notamment parce qu’il permet de travailler plus efficacement. Mais dans le même temps, une majorité des télétravailleurs, cadres ou non cadres, indiquent travailler trop, voire souffrir d’un burn-out.
98 % des salariés déclarent vouloir continuer de télétravailler, en mode hybride. Et 82 % se disent tout autant, si ce n’est plus, productifs qu’avant ; citant “plus de concentration, d’efficacité et de d’autonomie” parmi leurs moteurs.
40 heures de travail par semaine
Mais le revers de la médaille est le volume de travail égrené chaque jour. Ainsi, les permanents décrivent des semaines qui, souvent, dépassent les 40 heures. “Les journées de travail sont plus longues pour 14 % des personnes , et 63 % des salariés déclarent travailler 40 heures ou plus par semaine”, confirme de son côté Adecco.
Deux tiers des répondants déclarent en outre recevoir des sollicitations durant leurs périodes de congés, dont 10 % “systématiquement”.
Des cadres en burn-out
Résultat de cette charge de travail accrue : les cadres sont au bord de l’épuisement.
Toujours selon Adecco, la santé mentale des managers et des collaborateurs “s’est détériorée, plus de la moitié (54 % sur le plan international, 34 % en France) des jeunes managers ayant déclaré souffrir d’un burn-out.” “Les entreprises doivent repenser la façon dont elles peuvent davantage soutenir leurs employés et agir pour leur bien-être dans le cadre du nouveau mode de travail hybride. 67 % des non-cadres déclarent à ce jour que les managers ne répondent pas à leurs attentes en matière de prise en compte de leur bien-être », observe Alain Dehaze, CEO du groupe.
Les indicateurs en matière de santé physique et mentale “sont au rouge pour de nombreux salariés en télétravail, qui souffrent de sédentarité, mais aussi de troubles musculo-squelettiques (TMS) et de migraines. Une situation particulièrement dégradée en cas de non-respect du droit à la déconnexion”.
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