mercredi 29 décembre 2021

Réseau des référents égalité : une journée centrée sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail

 


Une vingtaine de référents égalité se sont retrouvés le 9 décembre, au siège de la confédération, pour échanger sur les moyens pertinents pour agir.

L a journée des référents égalité s’est tenue le 9 décembre, sur un thème d’actualité, alors que la France a ratifié la convention n° 190 de l’OIT (Organisation internationale du travail) sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, dont celle fondée sur le genre. Devant la vingtaine de camarades réunis salle Léon Jouhaux, Yves Veyrier a rappelé l’importance pour la confédération du combat pour l’égalité professionnelle, tout en appelant à la vigilance. Au prétexte de la crise, le sujet ne doit pas être mis au second rang. La pandémie, en mettant en lumière trois aspects pénalisant particulièrement les femmes (métiers sous-valorisés, cumul vie familiale vie professionnelle, violences conjugales), a révélé l’urgence d’agir. Alors que l’égalité entre les femmes et les hommes est censée être une grande cause nationale, les actes sont insuffisants, a renchéri Béatrice Clicq, secrétaire confédérale chargée du secteur égalité, rappelant les insuffisances de l’index égalité créé par la loi en 2018. Selon les derniers résultats, 96 % des grandes entreprises ont eu une note de 75/100 (les dispensant de l’obligation d’agir), bien qu’il existe toujours 25 % d’écart de salaire tout confondu et 9,6 % à poste égal !

Créer de nouveaux droits et sensibiliser
Côté normes justement, la journée s’est centrée sur celles qui se sont élaborées depuis 1992 sur les violences sexistes et sexuelles au travail, et sur les évolutions attendues. Telle l’harmonisation, en mars 2022, de la définition du harcèlement sexuel entre le code pénal et le Code du travail. Les pistes d’actions ouvertes par la ratification de la convention n° 190 ont aussi été évoquées. Au-delà de l’évolution du droit français, à laquelle FO appelle pour créer de nouveaux droits, le premier levier d’action est la mise en place de politiques de sensibilisation et de prévention dans les entreprises et organisations, a ajouté Béatrice Clicq. Cela passe notamment par un renforcement des moyens du référent harcèlement dans les CSE. Un constat partagé par les référents égalité de FO. Après avoir confronté leurs expériences, ils ont échangé avec un cabinet en prévention des risques professionnels sur les moyens pertinents pour agir.

Convention n° 190 : FO à l’offensive

I l aura fallu deux ans pour que la France ratifie, le 8 novembre, la convention n° 190 adoptée par l’OIT depuis 2019 ! Trop tardif pour FO, très investie sur le sujet. Dès 2015 elle était mobilisée, avec la Confédération syndicale internationale, pour que l’OIT s’empare du dossier. Depuis 2019 FO appelait le ministère à une ratification rapide et à aller au-delà du droit français. En l’état, il n’est pas suffisant pour éradiquer les violences sexistes et sexuelles au travail, martèle Béatrice Clicq. FO exige une concertation tripartite pour identifier les évolutions législatives nécessaires et une négociation nationale. Son objectif : obtenir au niveau de la branche et de l’entreprise une obligation de négocier la lutte contre ces deux violences au travail.


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